"Recentrer nos actions humanitaires sur l'éducation et la formation professionnelle à Madagascar"

Hans-Peter Schomaker est depuis janvier 2017 le nouveau président des Enfants du Soleil, principale association partenaire de France Parrainages à Madagascar. Son parcours, ses projets pour l'association, et son inquiétude sur l'augmentation de la pauvreté... Il s'est confié à nos équipes sur l'avenir des Enfants du Soleil.

Vous occupez depuis janvier 2017 le poste de Président de l'association les Enfants du Soleil, partenaire local de France Parrainages à Madagacar. Quel est votre parcours professionnel ?  

J’ai fait l’essentiel de ma carrière dans la grande consommation en tant que responsable marketing vente et par la suite directeur général en France et en Allemagne d’un grand groupe de consommation. J’ai également travaillé durant treize ans pour une association qui conseillait les repreneurs pour leur projet d’achat, j’étais alors délégué général.

J’ai connu l'association humanitaire les Enfants du Soleil il y a cinq ans, j’étais alors donateur pour l’association. Je suis ensuite devenu administrateur durant six mois, pour enfin être élu président par le conseil d’administration en Janvier 2017.

Quels sont vos objectifs en terme d'aide humanitaire à Madagascar ?

Mon ambition en tant que président est de recentrer les efforts des Enfants du Soleil sur l’essentiel de nos activités : l’éducation et la formation professionnelle. Nous devons également mettre un point d’honneur à former les équipes locales assurant les missions sociales et le fonctionnement de l’association humanitaire. Notre spécificité est que nous agissons sur le terrain uniquement avec des équipes locales, nous devons donc tout mettre en œuvre pour les aider à progresser dans leurs tâches et leur mission d’aide à l’enfance.

Je crois beaucoup à un développement de cette association, qui est d’ailleurs très bien gérée par les bénévoles en France au sein de nos antennes régionales. Ceux-ci sont organisés en pôle (éducation, financier, culture…), ils se rendent tous les ans à Madagascar durant plusieurs semaines pour conseiller, aider et orienter nos équipes locales. Notre différence, c’est cet engagement uniquement bénévole en France, qui nous permet d’envoyer 95% de nos fonds à Madagascar. C’est une spécificité à laquelle nous tenons particulièrement.


Concernant notre développement, nous souhaitons accentuer nos relations avec France Parrainages, qui parraine 90% des enfants aidés par Enfants du Soleil. Nous avons donné l’exclusivité à France Parrainages concernant le parrainage des enfants soutenus à Madagascar par notre association, c’est un moyen pour nous de nous rapprocher de nos donateurs.

Que pensez-vous de la situation humanitaire à Madagascar ?

Depuis notre création en 1995, les changements ne viennent pas. Le développement tant attendu de Madagascar ainsi que les changements politiques se font attendre, on ne voit toujours pas le bout du tunnel. Sur le terrain, on ressent surtout une augmentation de l’état de pauvreté en général. 
Les problèmes liés au manque de sécurité sur l’île amènent beaucoup de paysans à abandonner l’agriculture et à se déplacer vers les villes, plus sécurisées. Nos équipes locales remarquent donc une augmentation du nombre de personnes vivant dans la rue, ayant des difficultés à se nourrir. Nous devons faire face à énormément de pauvreté.

Je parraine un enfant à Madagascar

Découvrir d'autres témoignages >

Témoignages
-_parrainage-international-filleule-rencontre-vietnam

Michaël, parrain au Vietnam, raconte sa première rencontre avec sa filleule

Découvrez le récit émouvant de la rencontre entre Michaël, parrain...


Belles histoires
Parrainer_une_fille_a_Madagascar_parrainer-fille-madagascar

Nadia, 18 ans, prise en charge à Madagascar : « je veux devenir cuisinière ! »

Découvrez la belle histoire de Nadia, jeune fille malgache déscolarisée...