L'incroyable lien affectif entre Gody, jeune fille parrainée au Sénégal, et sa marraine

Marraine depuis plus de 30 ans, Catherine s'est confié sur sa relation exceptionnelle avec sa première filleule Gody, avec qui elle partage un lien presque familial.

Parrainer un enfant à l'international, c'est tisser des liens particuliers avec lui

"J'ai un lien particulier avec ma première filleule Gody. Je la considère comme faisant partie de ma famille."

"Je suis une mère de famille avec 4 enfants, mariée avec un médecin cambodgien arrivé en France en tant que réfugié politique. Il a connu des situations difficiles, mais il s’est bien intégré et comme tout allait bien pour nous, nous nous sommes demandés : « pourquoi ne pas aider un enfant ? ». Nous connaissions déjà bien le monde asiatique, alors nous avons voulu changer de continent pour découvrir une région que nous ne connaissions pas. Nous avons donc voulu parrainer un enfant en Afrique avec France Parrainages, et nous nous sommes vu proposer de parrainer un enfant au Sénégal, et notamment une jeune fille du nom de Gody. En parrainant, j'ai également souhaité adhérer à l’association, c'est une manière fondamentale de soutenir l'association dans ses actions humanitaires auprès des enfants démunis."

"C’était en 1989, Gody était au collège Ste Ursule. Nous avons échangé beaucoup de lettres, puis comme elle s'en sortait bien dans ses études, elle est partie au lycée. Elle a passé le Bac et nous a annoncé vouloir devenir religieuse. C’était son choix, elle était vraiment tentée par la vie religieuse. Avec sa nouvelle communauté, elle a pu retourner à l'université et passer une licence d’anglais. Elle a ensuite été embauchée dans son ancien collège Ste Ursule comme professeure d’anglais, en tant que Sœur Leocadie. Les années ont passé et aujourd'hui nous sommes toujours en contact. Il est certain que j’ai un lien particulier avec ma filleule. J'ai eu bien plus d'échanges épistolaires avec elle qu’avec mes autres filleuls, et aujourd’hui je la considère comme faisant partie de ma famille. Elle est maintenant devenue principale du collège, et donc aussi une responsable de France Parrainages sur le terrain."

Découvrir le quotidien de son filleul et voir l'importance du parrainage à l'international

"Les familles sont profondément reconnaissantes envers les parrains qui les aident sans les connaître. Avec peu de moyens, on permet à quelqu'un de s'épanouir et d'apercevoir un avenir plus serein ! "

"Pour les 40 ans de notre ancienne filleule Gody, mon mari et moi voulions la rencontrer. Pour ses vingt ans de vie de religieuse, elle partait suivre une formation durant un an à Rome. Elle en a donc profité pour venir en France après pendant plus d’un mois. Cette rencontre fut très belle, nous avons découvert une femme lumineuse, joyeuse, dynamique, géniale. Cela reste encore un souvenir très marquant pour moi, pouvoir se voir en face à face après tant d’années à correspondre fut un moment très émouvant. Nous avons encore plus sympathisé, et comme elle a prolongé sa formation à Londres, nous nous sommes revus."

"Mon mari et moi avons également organisé un séjour au Sénégal pour la voir l’année dernière. Ce fut un super voyage pendant lequel nous avons eu l’occasion de rencontrer beaucoup de monde chez elle : sa famille, son village, ses élèves. C'était très impressionnant de voir à quel point les familles des enfants parrainés étaient touchées par le fait que des Français puissent soutenir des enfants au Sénégal, alors qu’ils ne les connaissent pas. Elles en sont profondément reconnaissantes. Avec peu de moyens on peut permettre à un enfant démuni de s’épanouir et d'apercevoir un avenir plus serein. Lorsque nous avons commencé à parrainer Gody, elle n’avait plus de père, et sa mère ne gagnait plus d’argent."

"Aujourd’hui, Gody est à la tête d’un collège de 600 jeunes filles, très réputé dans tout le pays. Je trouve cela formidable car Gody amène des valeurs d’écoute, de respect, d’ouverture, de tolérance et de vivre ensemble. Le Sénégal est un pays très pauvre, mais avec un système d’entraide, d’accueil et de solidarité extraordinaire. De plus, le Sénégal est un pays culturellement riche, dans lequel les enfants et les jeunes ont une réelle envie d’apprendre. Les classes sont très nombreuses, avec une soixantaine d’enfants, mais elles sont paradoxalement très calmes. La discipline règne, tout comme le respect, avec l’envie d’apprendre et de continuer ses études."

Le parrainage international permet l'épanouissement des enfants

"C'est grâce au parrainage à l'international que les enfants peuvent étudier. On donne peu, mais c'est déjà beaucoup pour les filleuls."

"J’ai continué à parrainer au Sénégal, en soutenant notamment le neveu de Gody, et une élève de son collège que j’ai rencontrée lorsque je suis allée au Sénégal. C’était intéressant de voir toute sa famille et leur lieu de vie. Trois générations vivent dans la même maison, très simplement : une natte au sol, un lit pour la grand-mère, deux chaises, et au milieu les enfants font leur devoir comme ils le peuvent. Mes dons sont en faveur de l'éducation, ils servent à l’enfant pour suivre des études. Le but du parrainage est aussi d’avoir un échange entre deux continents, pouvoir se découvrir. L'éducation est ce qui me semble le plus important car c’est ce qui va permettre à l’enfant de se construire." 

"Sans le parrainage, ces enfants se retrouveraient obligés de quitter l’école et de retourner chez eux. Le parrainage international permet des rencontres et des échanges. On ne donne pas des sommes énormes, alors si on peut le faire, c’est très important pour ceux qui reçoivent l’aide. Ils vivent avec peu de choses, et on ne se rend pas compte à quel point ce qu’on leur donne est important pour eux, ni de l’enthousiasme que l’on suscite. On donne peu, mais c’est beaucoup pour les filleuls, et on reçoit aussi beaucoup en échange."

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