Sœur Ouedraogo, Responsable des actions humanitaires au Mali, se confie sur l'insécurité alimentaire

​Sœur Ouedraogo est Responsable des actions humanitaires de quatre centres éducatifs au Mali, en proie à des violences urbaines et au terrorisme. Dans un entretien avec nos équipes, celle-ci s’est confiée sur la période de soudure et ses conséquences, sur le sentiment d’insécurité grandissant dans la région et ses actions humanitaires envers les enfants parrainés.

La période de soudure au Mali : "on assiste à une augmentation du prix des denrées alimentaires."

Alors que le Mali est en ce moment-même en pleine période de soudure, période comprise entre la fin des stocks des récoltes précédentes et la collecte des nouvelles récoltes, Sœur Ouadraogo explique tout d’abord la réalité sur le terrain : « Au Mali, les prix des denrées alimentaires ne sont pas stables. Parfois les prix augmentent, d’autres fois ils diminuent, ce n’est vraiment pas équilibré. En cette période de soudure, on assiste en effet à une augmentation du prix des denrées alimentaires. L’année dernière par exemple, les récoltes ont été mauvaises donc ce n’était vraiment pas facile pour acheter de la nourriture. Nos récoltes dépendent essentiellement des précipitations. Cette année, il a commencé à pleuvoir au début du mois d’août donc on ne sait pas encore ce que les récoltes vont donner. » 

L'éducation des filles en priorité

Grâce aux dons issus des parrainages, les 81 enfants parrainés au Mali ne souffrent pas de cette insécurité alimentaire et peuvent ainsi suivre les cours sereinement. La Responsable des actions humanitaires au Mali explique à ce propos les actions spécifiques mises en oeuvre envers les jeunes filles, souvent discriminées dans cette partie du monde : « Au sein de nos centres de parrainage, nous mettons en avant l’éducation des femmes car elles sont toujours minimisées par rapport aux hommes. Nous avons par exemple mis en place un centre de promotion féminine ainsi qu’un internat pour les filles. Pour la Sainte-Marie par exemple, nous avons préparé une célébration pour les femmes, suivie d’une heure de formation et de sensibilisation sur l’éducation envers les filles

Dans le Nord du Mali : une insécurité constante

Enfin, Sœur Ouedraogo se confie sur ses craintes et son impuissance concernant la montée des groupes armés dans le pays : « Dans le nord du Mali, nous sommes dans la zone rouge, c’est l’insécurité totale ! Il se passe toujours quelque chose. Cela nous inquiète évidemment, mais nous dépendons exclusivement de la police dans ce cas de figure. »

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