Laure, marraine d'une fille en Inde : "Je souhaite qu’elle prenne confiance en elle et dans les autres"

Depuis un an, Laure est la marraine de Iniya, une jeune fille de 13 ans qui vit avec ses parents et ses deux sœurs à la campagne dans l’Etat du Tami Nadu en Inde. Particulièrement fragilisée par la crise sanitaire, la famille de la petite fille ne pouvait plus joindre les deux bouts, avec les maigres ressources de son père, travailleur journalier. Sans le soutien de sa marraine et de notre association, Iniya n’aurait jamais pu continuer sa scolarité et rêver d’un avenir meilleur. Émue par les lettres et les dessins envoyées par sa filleule, Laure s’est confiée sur ce lien unique qui a transformé sa vie et celle de la petite fille.

Laure, marraine d'une fille en Inde : "l'ouvrir aux possibles et lui donner la chance d'être autonome"

Parrainer une fille en IndeJe me présente Laure, je suis intervenante en communication au sein d’écoles, et en parallèle je suis sophrologue. Ça fera bientôt un an que je parraine Iniya, une jeune fille indienne de 13 ans. Elle vit dans l’Etat du Tamil Nadu, au Sud de l’Inde. Cela faisait très longtemps que j’avais en tête de m’engager. Et l’année dernière, lors du confinement, on s’est retrouvé face à soi-même et je me suis demandé ce que j’aurais voulu faire mais que je n’avais pas encore réalisé. J’ai donc effectué mes premières démarches pendant le confinement, c’était une façon pour moi d’ouvrir la fenêtre vers l’extérieur. C’était le moment.  

Dans ma vie professionnelle, je m’inscris dans une logique de transmission, auprès des élèves et aussi avec la sophrologie. En parrainant un enfant à l’international, j’avais ce souhait de permettre à un enfant d’étudier et de choisir sa vie. J’ai voulu parrainer une fille tout particulièrement afin d’avoir un impact sur sa scolarité et aussi dans sa vie personnelle. L’ouvrir aux possibles et lui donner cette chance d’être autonome. Lorsque l’on voit la condition des femmes en Inde, forcément ça choque et on se sent concerné en tant que femme. Mais je pourrais totalement parrainer un garçon lors d’un prochain parrainage.  

Iniya vit à la campagne avec sa famille. Elle a deux sœurs plus âgées qu’elle. Son père est travailleur journalier, il a des petits revenus et il vit dans une grande insécurité financière, surtout depuis la crise sanitaire. Je sais que mon don permet d’apporter une aide à ma filleule, mais aussi à la famille. Je trouve ça très bien, c’est le sens de l’accompagnement. Sans ce soutien, Iniya n’aurait jamais pu continuer l’école.  

Correspondre avec son filleul : tisser un lien fort avec un enfant  

Parrainer un enfant et tisser une relation avec luiJ’ai reçu quelques courriers de sa part, mais en raison de l’épidémie de Covid-19, les échanges étaient plus longs, plus difficiles. Mais les équipes de France Parrainages m’avaient bien expliqué les raisons de ce retard et m’avaient rassuré à ce propos. Dans ses lettres, Iniya qu’elle voulait devenir perceptrice des impôts. J’étais assez étonnée et en même temps, je trouve cela assez révélateur. Ce choix de carrière en dit long sur les problèmes financiers que sa famille peut rencontrer. Ça souligne vraiment le manque et le besoin de mettre sa famille à l’abris.  

Dans les premières correspondances avec ma filleule, j’ai reçu des dessins délicats, précis, avec les couleurs de l’Inde. Dès le départ, à travers le dessin, il y a quelque chose qui passe, de sa culture, de sa personnalité. Elle a aussi dessiné son village, je vois cela comme une volonté de partager. Ses dessins sont vraiment très touchants. Dans ses lettres, ma filleule parle de sa famille, de ses sœurs, de sa reconnaissance envers ses parents et envers moi, de leurs difficultés. Ces échanges montrent une maturité assez troublante et beaucoup de sensibilité. Il y a vraiment un lien qui s’est tissé avec elle.  

Parrainer un enfant et lui donner confiance en l’avenir 

Parrainer un enfant pour accéder à l'éducationCe qui m’a poussé à m’engager à travers le parrainage d’un enfant dans le monde, c’est pour des raisons d’ouverture, de partage culturel, de sensibilité, et le suivi de cette relation. Je cherchais à avoir un échange direct avec l’enfant, sans forcément avoir à demander une traduction aux équipes de l’association. La première raison pour laquelle j’ai choisi France Parrainages est son ancienneté, ses 75 ans d’existence. Cela a renforcé ma confiance dans l’association.  

Cet engagement m’apporte beaucoup, je ne pensais pas que ça allait m’apporter autant pour être honnête. J’ai accueilli cette nouvelle relation avec beaucoup d’émotions. Les premiers dessins, les premières lettres, à chaque fois on est étonné d’être aussi ému. Pour moi, il était important de m’engager pour les enfants. Ce sont des êtres en devenir, ils ont besoin d’être accompagné. C’est un espoir pour eux et une chance de se projeter dans l’avenir. J’espère amener plus de sécurité à cette jeune fille, ce sont des enfants qui sont dans le dur, j’espère lui apporter un peu de douceur, en pensant à elle pour son anniversaire, pour Noël. À travers mon parrainage, je souhaite qu’elle prenne confiance en elle et dans les autres, en son avenir, c’est primordial

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