Guillaume, parrain à l'international, a découvert le quotidien de sa filleule malgache

Il y a 7 ans, Guillaume est devenu le parrain de Norsila, une petite fille vivant à Madagascar et aujourd’hui âgée de 12 ans. Lors d’une mission humanitaire sur l’Île, le parrain a décidé de rencontrer sa filleule pour la première fois. Un moment émouvant durant lequel il a découvrir les conditions de vie de Nosila et de sa famille et constater l’impact et la nécessité de son engagement. Touché par la situation de sa filleule et de sa famille, Guillaume a souhaité s’investir davantage et est aujourd’hui mobilisé avec les équipes locales pour financer un logement décent à Norsila et sa famille. Une expérience qui a changé sa vie et qui a renforcé plus que jamais ses liens avec cette petite fille du bout du monde. Découvrez son témoignage.

Le parrainage international pour soutenir une petite fille malgache

"Je m'appelle Guillaume, je vis avec ma femme et notre fille de 10 ans. J’ai connu France Parrainages lorsque l’on a souhaité parrainer un enfant. Le choix de parrainer un enfant à Madagascar était lié à ma fille adoptive, qui pourrait avoir des origines malgaches. Nous avons donc fait une demande pour parrainer une jeune fille du même âge que la nôtre."

"Je voyage beaucoup donc j’ai pu voir aussi que les filles dans certains pays ont besoin d’un soutien car elles sont davantage cantonnées à un rôle et discriminées par rapport aux garçons, qui sont généralement privilégiés dans l’accès à l’école. Donc l’idée était de protéger une population qui en avait le plus besoin."

filleule parrainage international Madagascar"Quand on nous a présentés notre filleule Norsila, on a été conquis tout de suite. Elle a 12 ans et vit dans une famille très pauvre. Ses parents sont des petits cultivateurs et se sont séparés récemment. Elle habite une petite maison en terre très spartiate avec ses deux sœurs et sa mère. Elle est actuellement au collège et à l’internat, qui lui permet d’être mieux logée et de manger à sa faim. Comme ça, elle peut se concentrer sur ses études car il y a quelque temps ses notes ont commencé à descendre."

"Les responsables sur place m’avaient expliqué que Norsila se levait très tôt le matin pour aider sa mère à couper les légumes de leur potager et pour se rendre au marché, situé quelques kilomètres plus loin, à pied, et tout cela avant d'aller à l'école.  Elle était donc fatiguée pendant ses journées à l'école étant donné qu'elle avait déjà travaillé plusieurs heures auparavant. L’idée était donc de lui offrir l’opportunité d’étudier dans les meilleures conditions, pour qu’elle puisse se focaliser sur sa scolarité."

"Avec Norsila, on échange dès que possible depuis le début du parrainage. Avec ma fille, elles échangent des dessins, on lui parlait un petit peu de notre famille et on lui parlait de l'importance qu’elle suive et travaille à l’école."

Partir à la rencontre de sa filleule : une expérience unique et bouleversante

"J’ai pu rencontrer Norsila dans le cadre d'un voyage caritatif organisé par le Rotary Club et avec mon ami Ludovic comme compagnon de voyage. On a pu réaliser des actions à des Madagascar notamment pour favoriser l'accès à l'eau près de Majunga situé sur la côte nord de l’Île. Et je me suis dit que j’allais en profiter pour aller voir ma filleule. C’était le déclencheur et l'occasion rêvée. J'ai pris contact avec les équipes sur place en leur disant que je serai à Madagascar et elles nous ont accueillis suite à un long périple car ma filleule se trouve dans un village très reculé. Une fois arrivés elles nous attendaient et nous ont reçus de manière très cordiale et sympathique. Les équipes locales sont vraiment extraordinaires."

parrain filleule parrainage international madagascar"J’ai pu rencontrer Norsila une fois arrivé au collège. Les premiers moments de notre rencontre c'était énormément d'émotions. Non seulement ça faisait très longtemps qu'on se connaissait sans s’être vu. Et en plus de ça, durant le voyage j'ai eu le temps de réfléchir à ce moment. C'était beaucoup d'émotions, j’ai eu du mal à retenir mes larmes. Mais elle aussi semblait très émue lors de notre rencontre."

"À mon arrivée, elle était très timide et impressionnée. Ils n’ont pas beaucoup d'étrangers qui viennent dans le village car c'est très reculé. On était les seuls étrangers avec Ludovic, en tout cas nous n'en avons pas croisé d'autres."

"On est resté ensemble quasiment tout le temps pendant mes deux jours sur place. Les équipes nous ont fait visiter les villages ensemble. J’ai profité de mon séjour pour acheter des vêtements à Norsila. On est allé dans un des magasins du village, là-bas les vêtements ne coûtent pas grand-chose. Au début elle ne voulait pas trop elle était vraiment timide et j'ai senti qu’elle ne voulait pas abuser en acceptant ce cadeau, mais je lui ai répété que ça me faisait plaisir. On a passé un bon moment de complicité c'était vraiment sympa. Et j’ai aussi acheté des vêtements pour ses sœurs, des cartables pour l'école etc "

"On est aussi allé chercher ses sœurs dans une autre école pour ensuite rendre visite à sa mère et parler avec elle. Sa mère ne parle pas le français mais nous avons échangé grâce aux équipes présentes à chaque moment. Elle nous a invité à rentrer dans sa maison, ça m'a permis de voir leurs conditions de vie. On a échangé, bu une boisson, parlé un peu. Ils étaient très contents de me voir et moi aussi j'étais content de voir toute la famille."

"Lors de cette rencontre, on a aussi échangé des cadeaux. Je leur avais acheté sur place des sacs de riz, dont ils ont besoin. Eux aussi avaient prévu un petit cadeau pour moi alors que c'est une famille très pauvre. Je ne m’attendais à rien évidemment mais ils m'ont acheté un drap dont on peut se servir comme un pagne, et décoré par les gens du village. Ce présent m’a beaucoup touché car même s'ils n’ont pas grand-chose, ils ont pris le temps de me faire un petit cadeau, c'est très gentil."

Guillaume, un parrain engagé et déterminé à améliorer les conditions de vie de sa filleule et de sa famille

"Quand le père de Norsila est parti, sa mère s’est retrouvée isolée. Dans un pays comme Madagascar, c'est assez compliqué comme situation. La famille ne possède pas son propre logement et je me suis dit qu’il fallait changer cela, pour permettre à la maman d’avoir son propre potager et de vendre ses légumes."

"Sur place j'ai visité des terrains avec l’idée de rapprocher la petite famille du centre du village et d’avoir un terrain assez grand pour que sa mère puisse se loger mais aussi faire son potager. Avec l’aide des équipes sur place, nous allons essayer de reloger la famille pour que la mère de Norsila vive dans de bonnes conditions. C’est vraiment cette visite sur place qui m’a permis de me rendre compte de la situation et de déclencher ce projet."

"De mon côté cette rencontre a accentué notre relation indéniablement. Et j'imagine que pour Norsila aussi, elle semblait très heureuse que l'on puisse se voir. Pendant ces deux jours, il y avait tous ces petits moments où elle était là, contente de me voir jusqu’au jour du départ où elle s'est levée plus tôt que d'habitude pour m’accompagner jusqu'au bateau avec les équipes locales. C’est elle qui avait fait le souhait de venir, c’était remarquable et très touchant."

"Ce voyage m'a permis de me rendre compte de la vie sur place de l'état du village, de l'école et des maisons. "

"C'est très gratifiant d'aider les gens quand on peut le faire. J'ai toujours eu des retours quand elle a des bonnes notes, quand elle m'écrit en disant que tout va bien, que sa famille va bien, c'est du bonheur absolu. Il y a beaucoup de gratitude de sa part et de la part de sa famille."

"Maintenant, j'ai une mission avec le projet de maison. Le budget va être assez élevé je pense, mais je me suis dit pour la première fois de ma vie, puisque ce n'est pas pour moi, que je me sentais assez confortable pour demander de l'aide autour. Je vais sûrement ouvrir une cagnotte dès que j'aurai un projet bien robuste. Et il y a une vertu à ça, au-delà du fait que je ne peux pas supporter l'entièreté du coût seul actuellement, on fait rentrer d’autres gens dans l'action humanitaire."

"Je me suis rendu compte que beaucoup de gens ont toujours voulu aider mais ne savent pas comment s'y prendre. Ils sont prêts à aider et je leur dis “tu verras le bienfait que tu as en retour, c'est gratifiant d'aider les autres”. Ça me fait plaisir parce que ça va peut-être inciter des vocations."

"Un peu comme Ludovic, d'ailleurs, qui est venu avec moi. Il a assisté à la rencontre avec ma filleule, et il a décidé de parrainer une petite fille de l’école. En plus lui est dans l'humanitaire, il a une ONG donc c'est dans son caractère."

"Il y avait quelques enfants qui n'avaient pas encore de parrainage donc les équipes nous ont présenté les filles qui n’étaient pas encore parrainées. Et là il a décidé de parrainer une des filles donc j'ai moi aussi assisté à leur rencontre. "

"Je suis content parce que je n’y avais pas pensé mais il s’y est mis. C'est très important de partager ces expériences pour ça aussi. "

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