11 octobre 2016 : journée internationale des filles

L'ONU a défini le 11 octobre comme étant la Journée Internationale des Filles : une absolue nécessité pour continuer à sensibiliser les populations sur les injustices dont sont toujours victimes les filles dans le monde.

Des progrès... surtout pour les garçons

Il est important de le rappeler : de nombreux progrès ont été réalisés depuis une quinzaine d'année auprès des enfants dans le monde, grâce notamment à l'énergie et la combativité des ONG sur le terrain, dont France Parrainages fait partie, ainsi que la prise de conscience des pouvoirs publics.

  • En terme d'accès à l'éducation : sur 100 millions d'enfants non scolarisés en 2000, ils n'étaient plus que 57 millions à ne pas aller à l'école en 2015.
  • En terme d'alimentation : la faim a décliné dans le monde, même si 10 % de la population de la planète dont une majorité d'enfants (soit 795 millions de personnes) continuent de souffrir de sous-alimentation.*

Malgré cela, les filles restent défavorisées...

Les dernières statistiques qui viennent de sortir** sont tristement parlantes :

  • 1 fille sur 5 ne va pas à l'école dans le monde
  • 16 millions de filles sont exploitées dans le monde
  • 1 fille sur 3 est enceinte avant ses 18 ans

L'action de France Parrainages à destination des filles

Dans certains pays comme l'Inde, le Bangladesh ou encore le Maroc qui accusent des retards certains en matière de droit des filles, France Parrainages adapte ses missions aux particularités économiques, sociales et culturelles des pays grâce à l'appui et l'expertise de ses partenaires sur le terrain.

L'exemple du Maroc : une action bénéfique au long cours

Parrainage international au Maroc

Touraya Bouabid, Présidente de l'AMESIP, partenaire de France Parrainages au Maroc

Au Maroc, entre 60 000 et 90 000 jeunes filles travaillent encore comme esclaves domestiques, appelées "petites bonnes". L'AMESIP, Partenaire de France Parrainages depuis 1999, se bat depuis longtemps contre le travail des enfants. La coordinatrice du programme, Touraya Jaïdi Bouabid, est une figure de l’engagement associatif marocain : chaque année, elle aide des centaines de "petites bonnes" à se réinsérer socialement et fuir leurs tristes conditions de vie. "Nous aidons ces enfants en mettant en place des actions en amont. Nous faisons de la prévention au sein des quartiers défavorisés, où les habitants sont en situation d’exclusion. Nous les scolarisons alors dès la petite enfance." nous précise-t-elle. "Lorsque nous repérons de nouveaux cas d’enfants domestiques en ville, nous faisons tout notre possible pour retirer cet enfant du monde du travail, notamment en agissant avec la famille de l’enfant. Nous les contactons directement pour les sensibiliser, mais celles-ci ne collaborent pas toujours. En effet, les employeurs nous disent souvent que c’est la famille de l’enfant qui l’a envoyé, considérant que c’est une chance pour lui de pouvoir travailler. Notre rôle est alors de sensibiliser les familles qui les emploient en mettant l’accent sur la dangerosité pour eux d’employer un enfant domestique."

Actuellement, 280 enfants intègrent les centres d’accueil de l'AMESIP. "Au sein de ces centres d’accueil, où nous travaillons avec le Ministère de l’Education National, les enfants ont entre 8 et 16 ans. Nous leur faisons passer des examens tous les ans afin qu'ils réintègrent l’école. Le taux de réussite de 100% prouve la nécessité et l’envie pour ces enfants de retrouver le chemin de l’école.  Une fois qu’ils sont retournés à l’école, nous les accompagnons jusqu’au Brevet puis jusqu’au Bac, le but étant qu’ils aient le niveau requis pour intégrer une formation professionnelle.
Au total, plus de 450 enfants bénéficient chaque année d’une éducation non formelle, c’est une étape cruciale pour maintenir les enfants dans un milieu scolaire et ainsi lutter contre le travail des enfants."

Le progrès des filles fait progresser le développement durable !

Le 25 septembre 2015, les pays du monde entier ont adopté un ensemble d’objectifs de développement durable pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous. il s'agissait des ODD pour l'horizon 2030. Le principe est simple : tout investissement en faveur des filles permet d’améliorer leur propre vie mais aussi de contribuer à celle de leur famille et leur communauté.

L'accès à l’éducation des filles est un instrument puissant pour le développement et la lutte contre la pauvreté. En permettant un libre accès aux études secondaires, en levant les barrières sociales telles que le travail forcé, les violences subies, les difficultés financières des familles, on permet de créer un cercle vertueux.

Je parraine une fille à l'international

* Rapport ONU 2015, UNICEF

** Statistiques ONG Plan International