Aide au développement : la France doit miser sur l'éducation

La France, qui assure la présidence du G7 cette année, a annoncé que le prochain sommet d'août à Biarritz aura pour axe de travail l’éducation dans le monde. Emmanuel Macron avait annoncé dès le début de son quinquennat que l’éducation pour tous était une de ses priorités. Or pour l’instant, la France se doit d’amplifier son action dans l’éducation mondiale pour avoir un réel impact sur les populations les...

L'Aide Publique au Développement : un enjeu majeur pour l'éducation

La France, comme beaucoup d'autres pays du monde, alloue une somme tous les 3 ans à l’Aide Publique au Développement, visant à améliorer le développement économique et le niveau de vie des pays en développement. Une partie de l’aide est fournie directement par un donneur à un bénéficiaire (d’un Etat à un autre Etat) : c’est l’aide bilatérale. Une autre partie de l’aide est appelée multilatérale parce qu’elle transite par un organisme multilatéral (ONU, Banque mondiale, UNICEF, UE, et des organisations spécialement dédiés à l’éducation comme le Partenariat Mondial pour l’Education ou Education Cannot Wait…).
 
La Coalition Education, dont France Parrainages fait partie, a publié un rapport sur l’aide de la France en faveur de l’éducation dans les pays en développement . Celui-ci montre d’abord que l’Aide bilatérale à l’éducation est loin de cibler les besoins les plus importants :
  • L’éducation de base (alphabétisation, apprentissage des chiffres...) est très insuffisante puisqu'elle ne représente que 13,5% de l'Aide Publique au Développement bilatérale de la France à l'éducation. Pourtant l'éducation de base est un véritable enjeu pour permettre aux enfants de se construire un avenir.
  • L'Aide au développement bilatérale n’est pas suffisamment orientée vers les populations les plus fragiles. Seulement un quart de cette aide concerne actuellement les pays identifiés comme prioritaires dans l'attribution de l'Aide française au développement.

Investir dans l'éducation de base et soutenir les pays les plus vulnérables

« La France, qui assure la présidence du G7 en 2019, a inscrit l’éducation et le partenariat avec l’Afrique - notamment les pays sahéliens - au cœur des grandes ambitions du prochain sommet. Pour concrétiser ces annonces, des efforts importants devront être consentis par la France, tant au niveau des montants alloués à l’éducation dans la région qu’au niveau de leur répartition sectorielle; afin de mieux cibler les besoins les plus importants des populations. » explique Léa Rambaud, Responsable plaidoyer et communication de la Coalition Éducation.

Malgré une contribution plus importante de la France pour 2018-2020, les efforts d’aide humanitaire consacrés à l’éducation restent relativement faibles par rapport aux autres pays donateurs (2% de l’aide humanitaire sert à des programmes d’éducation). Par exemple, seulement 2,23 millions de dollars sont alloués au fonds Éducation Cannot Wait par la France, quand le Danemark lui en alloue plus de dix fois plus.